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Edito 2019

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La prochaine édition des Assises se tiendra les

25, 26 et 27 juin 2019 - CentraleSupélec – Paris Saclay (91)

Les Assises Européennes de la Fabrication Additive sont organisées depuis 1992 par l’AFPR.

Edito :

Assises Européennes de la Fabrication Additive 2019 : une édition différente des autres

Pourquoi sera-t-elle différente, me direz-vous ? Parce que seront abordées prioritairement des questions sur la maturité du numérique, parce qu’on parlera de grands projets nationaux qui ont permis de faire énormément progresser les industriels français, parce qu’on parlera de formation et d’emploi, parce qu’on parlera de réalisations phares, d’hybridation et de suivi qualité des processus, et bien d’autres sujets comme la robotisation et la sécurité. Mais aussi, sur un autre plan, parce qu’on y retrouvera un écosystème d’avertis et un potentiel de collaborations qui n’est plus à démontrer d’année en année. Et puis aussi, un espace de démonstration de taille limitée avec des acteurs clefs présents pour apporter des réponses concrètes et objectives. Tout ceci devrait permettre de répondre à beaucoup de questions compte-tenu de l’état du marché.

En effet, le marché de la fabrication additive est en ébullition. D’un côté des regroupements de sociétés qui ont du sens au regard de la compétition ouverte entre les constructeurs machines et entre les sociétés de sous-traitance. Au-delà de leur caractère stratégique, ces regroupements sont souvent le fruit d’une longue expérience partagée entre acteurs dans le but de mettre en place des chaînes de valeur complètes apportant des réponses matures au marché qui en a tant besoin.

SI l’on en croit les réseaux sociaux, de grands progrès ont été faits et continuent à apparaître dans de nombreux secteurs d’applications, avec à la fois des matériaux nouveaux et des processus de transformation qui rappellent parfois des maillons des chaînes de valeur qui s’avèrent assez traditionnels comme le post-traitement des pièces MIM ou celui des pièces vertes céramiques. Gardons, confortons nos compétences dans les méthodes et les technologies de post-traitement et de finition des pièces et progressons dans la traçabilité et le contrôle qualité des pièces produites.

Vous connaissez mon discours depuis de nombreuses années : « la fabrication additive sera systémique ou ne sera pas industrialisable ». Certains diront : « c’est trivial car c’est le cas pour toute nouvelle technologie ! ». Certes, mais encore faut-il que ce soit réalisable et que, stratégiquement déjà, les bonnes orientations soient prises. Encore faut-il que l’on considère l’ensemble des filières applicatives, en quelque sorte des chaînes de valeur types qui portent une signature technologique particulière en fonction du domaine d’application et du type de pièce considéré. Sans parler de la fabrication d’outils et d’outillages que l’on ne doit pas oublier. ET ceci dans un monde des matériaux en constante évolution. Car le matériau reste la clef, cela n’aura échappé à personne.
Mais au-delà de la vision systémique permettant de considérer la gestion, voire le pilotage de facteurs clefs de performance, il y a la redéfinition des paradigmes des processus industriels avec la décomposition puis la recomposition technologique des fonctions des pièces, voire des produits fabriqués. L’hybridation des processus est devenue réalité mais a un coût, tant technologique que pour leur définition et leur maîtrise dans un contexte de production et de performance industrielle. Et ceci pour des produits variés et personnalisés. Bien sûr, tout le monde se félicite de pouvoir disposer d’outils d’optimisation topologique, de pouvoir créer des géométries « improbables », mais encore faut-il que tout cela soit maîtrisable tout au long de la chaîne de valeur, tant du point de vue de la manipulation des pièces, à leur contrôle, que de la possibilité de mise en œuvre des procédés complémentaires à la fabrication additive.

Toutes ces problématiques de recherche et de développement se transforment et certaines ont atteint la maturité suffisante pour intégrer le panel des moyens industriels de fabrication de produits durables. Quelles évolutions sont encore devant nous à horizon 2030 ? Des feuilles de route technologiques montrent les enjeux et les espérances des acteurs. Cela demandera beaucoup d’efforts, de moyens humains, financiers et matériels. Mais aussi de la solidarité et des échanges, voire des mutualisations de connaissance entre les acteurs clefs qui seront comme toujours les locomotives du marché. Les autres pays avancent au même rythme que nous, voire plus rapidement. Et la différence continue de s’accroitre encore aujourd’hui et sans doute demain toujours plus, avec des pays qui récupèrent des experts du domaine qui sont venus se former en Europe ou aux Etats-Unis. Ne baissons pas les bras et avançons pour développer l’innovation française et les compétences qui l’accompagneront.

Pour cela, venez partager votre expérience, vos points de vue, vos attentes lors des prochaines Assises Européennes de la Fabrication Additive ! Nous vous y attendons et espérons que cela vous permettra d’impulser un élan plus fort pour vos projets.

Alain Bernard